Etape 22 - Retour à Jérusalem - De la porte de Damas au souk arabe
Samedi 14 avril 2018. Retour à Jérusalem***. Cette fois-ci, sans histoire. Mon chauffeur de taxi me ramène à l'arrêt de bus, et de là, je regagne Jérusalem. J'ai presque des regrets de ne pas m'être arrêté pour aller voir l'Herodion. Ce sera pour une prochaine fois. Me voici de nouveau dans la cohue de la porte de Damas***. C'est par ici que la plupart des Palestiniens pénètrent dans la ville sainte.

Depuis l'extérieur de la ville, on a une vue magnifique sur cette porte qui à mon sens est la plus belle et la plus pittoresque de tous les remparts de la ville. Rien n'a a été retouché depuis Soliman le magnifique. Une petite esplanade a été aménagée autour qui permet à chacun de s'asseoir sur ses marches, de se reposer un peu avant d'affronter les ruelles étroites des souks, la foule et les bousculades.

Un petit pont permet d'accéder à la porte de Damas. C'est d'ici que partait autrefois la route de Damas forcément.


Passée la porte, je ne peux résister à l'envie de prendre un petit réconfort dans une des nombreuses patisseries du coin. Délicieux fondant aux fruits et un petit jus d'orange pour me requinquer un peu.

Après ça, je me lance à nouveau dans la cohue de porte de Damas***. C'est par ici que la plupart des familles de Jérusalem-Est entrent dans la ville. On y croise aussi quelques "ultras", le portable collé aux papillottes, qui sortent du boulot et filent vers la station de tram la plus proche. La vie, quoi. Deux mondes se croisent sans jamais se mélanger, en s'ignorant superbement, et sans jamais chercher à se connaître. Etrange tout de même.

Sous l'oeil avisé des nombreux militaires qui contrôlent les accès au souk, les commerçants s'affairent dans leur boutique. Si le souk cède de plus en plus aux sirènes du tourisme en vendant de multiples babioles, il n'en conserve pas moins son aspect oriental, avec ses caravansérails, ses petites échoppes qu'on se passe de père en fils depuis des générations.

Ici, comme dans tous les pays arabes, les quartiers étaient à l'origine divisés par métiers : souk des cotonniers, des dinandiers, bijoutiers, épiciers, des bouchers, des marchands de fruits et légumes, etc.

Aujourd'hui, les boutiques mélangent un peu tous les genres cédant aux sirènes du bazar touristique, mais on trouve encore de nombreux marchands traditionnels qui cultivent les traditions. Des marchands d'olives par exemple (excellentes au demeurant !).

Ici, rien à voir avec les zones résidentielles ds quartiers juifs et arméniens, polissés au possible, calmes, et finalement sans vie. Ici, tout au contraire, la vie grouille de partout : on s'interpelle, on se charrie, on se parle, on marchande... Bref, on cultive le Jérusalem oriental qu'il fut pendant des siècles.


Et pour les gourmands que je suis, un vrai délice ! Fruits bien frais, loukoums, patisseries en tous genres, bonbons, pâtes de fruits, il y en a pour tous les goûts ! il n'y a pas à dire... Les Arabes raffolent des mets sucrés.






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